Les Chroniques de Jacôte,

D'après certains spécialistes, le 11 août 1999 devait être une date exceptionnelle, Paris détruit par Mir, je me disais bien qu'à force de frotter et re-frotter la Pépète allait bien nous faire péter la planète, et le soleil avait rendez-vous avec la lune, sans doute encore un plan Minitel, mais bon avec angoisse on attendait ce jour fatidique, et notre sœur la Bûcheronne, habitant Fécamp, nous invita à assister au spectacle de sodomisation astral, Fécamp étant choisi par les protagonistes pour se retrouver. Tu parles d'une intimité, tout le monde avait l'air au courant. Nous décidâmes de nous retrouver là bas, moi je partais avec Pépète, et Sergio nous rejoindraient sur place avec une amie, la Belle Hélène, il fallait bien une touche féminine au spectacle. Gwendo resterait à Paris, car il fallait bien quelqu'un de baisé dans l'affaire, et comme cela ne lui arrive plus trop souvent à la pauvre Chérie, elle fut donc consignée dans la capitale pour essayer se soutenir de ses petits bras musclés la station Mir.

Voilà ce qu'elle disait à ce propos :

Une éclipse à Fécamp, il n'en est pas question ! Je ne peux pas avoir de jour avant mes vacances en septembre ! Et puis voir Mir s'écraser sur le bois de Vincennes ça peur être aussi très intéressant !

Et d'envoyer un mot d'excuse à notre hôte :

Très chère Bûcheronne fécampoise

Milles excuses pour n'avoir pas répondu à votre invitation du 11 août pour l'éclipse- je suis hélas au regret de vous faire savoir qu'il m'est impossible de quitter Paris ce jour là, travail oblige et collègues en vacances font que tous congés me seront refusés ! J'ai pourtant invoqué auprès de mes supérieurs (par le salaire)qu'il fallait absolument quitter la capitale ce jour là étant donné que "l'illuminé de la haute couture "Paco la Banane avait prédit que la station MIR (mini prix mais a fait le maximum)tomberait sur Paris et que la ville serait détruite ! Hélas pour moi ils m'ont répondu que ce serait tout à mon honneur de mourir, tel un héros, à la tâche! J'ai néanmoins acheté mes lunettes et j'espère apercevoir une pseudo éclipse de Paris, je souhaite, très chère Bûcheronne fécampoise, que nos sœurs Jacôte, Pépète et Sergio seront à votre rendez-vous. Enfin avec Jacôte j'espère que rien de malheureux n'arrivera, car vous le savez tout comme moi très maladroite! Qu'elle n'aille pas nous décrocher la lune, car ca foutrait l'éclipse en l'air ! De même si vous entendez des éructations pendant ce moment historique, ne vous inquiétez pas, c'est Pépète qui ne se contrôle plus!! Bon sur ce je vous bise partout (enfin si vous le permettez)et je vous rappelle que je suis une jeune fille d'âge mur et encore vierge et tout à fait disponible mes amitiés à "cul vers mer et seins vers ville" si vous allez à la plagea bientôt.

Gwendoline dit la Tipiak

Le 10 août en fin d'après midi par une pluie battante je retrouvai Pépète à la gare et nous nous mimes en route. Je passai faire le plein d'essence chez Total (et je m'en excuse, à l'époque il n'y avait pas eu encore l'affaire de la Rika et sa bassine percée…) et nous nous engageâmes sur l'autoroute. Nous fûmes bloqués un certain temps dans les bouchons, mais ça nous permîmes de dire du mal des gens dans les voitures voisines. Après des point d'arrêts cigarettes et pipi nous arrivâmes, et qu'elle ne fut pas notre surprise de constater que nous étions attendu depuis de longues date, toute le presse régionale nationale et internationale, permettez du peu était là…
Nous retrouvons notre Bûcheronne toujours de plus en plus belle, ha!, l'air marin, ça vous fait de bonne plante, notre Sergio avec sa Belle Hélène, et Florent un ami de la Bûcheronne.

 

Il avait été décidé que nous coucherons dans les locaux d'une association, où notre Bûcheronne milite, et de faire un BBQ en forêt. Vu le temps cela se présentait mal, voir très mal, et le BBQ aurait lieu dans la cour derrière le bâtiment. La Bûcheronne avait tout prévu, tellement elle était heureuse de voir ses sœurs de la capitale. Vers 22h nous allâmes chercher Banbino, un de ses ex, pendant que d'autres préparaient le repas. Le dîner ne se passa pas trop mal, je ne fis pas trop de conneries, sauf que j'ai baptisé toutes mes sœurs et amies au sel fin. En effet je ne sais pas pourquoi les grosses salières ont en général un couvercle tournant qui tient bien, et moi, car le sel s'était aggloméré dedans je me mis donc à la secouer. Je ne vous parle pas du résultat, le couvercle dégagea, et comme une pluie d'étoiles le sel s'abattit sur mes sœurs. Elles fut heureuses vous comprenez car il me semble que ça porte-malheur de renverser du sel, et en cette veille de 11 août, tout le monde pensa à la pauvre Gwendo, restée seule à Paris. Tant bien que mal j'essayai de réparer les dégâts, je dénichai un aspirateur et continuai le massacre aspirant au passage assiettes en carton renversant gobelets. Ce n'était pas Mir qui s'abattait sur mes sœurs, c'était la Jacôte et sa tornade blanche…
Après nous décidâmes d'aller faire un tour en ville, où il y avait beaucoup de monde, c'était très sympa, et sur la plage des feux de camp avaient été allumés, des gens jouaient de la guitare, nous nous entions jeunes et jolies, et pleins d'allégresse. C'était un peu Woodstock. Au bout d'un moment nous rentrâmes nous coucher car nous nous sommes vite rendu compte qu'on n'était plus très jeune et que le froid l'humidité, rendaient nos articulations douloureuses.
La nuit ne se déroula pas trop mal, bien que ce ne soit pas très confortable puisque nous dormions à même le sol dans un sac de couchage. Le matin nous nous levèrent et après une toilette rapide, nous prîmes le petit déjeuner. Il n'y avait pas de salle de bain, seulement un évier, on était là pour un jour on n'allait pas non plus faire les difficiles, mais voilà que Pépète nous fit un caprice, elle voulait absolument prendre une douche, croyant la fin du monde proche, elle désirait se laver de tous ses péchés, pour se présenter devant l'Eternel. On lui fit comprendre, que vu tout ce qu'il y avait à absoudre, la journée n'y suffirait pas, mais rien n'y fit, et on dut l'accompagner chez la Bûcheronne se doucher. Cette Pépète, elle fait les pires saloperies dans les back-room, mais non elle souhaitait se laver la chatte à fond. Tous nous nous accommodions pour un jour d'une toilette simple, mais non elle il fallait qu'elle se fasse remarquer. Bon il fallait se dépêcher, l'heure fatidique approchait. Munis de nos lunettes nous nous dirigeâmes vers la plage où il y avait du monde. Le ciel était très nuageux, et nous commencions à nous faire des soucis.
Enfin ça y est, on commence à voir les astres, alors qui va prendre l'autre je ne sais pas trop, médusés par le spectacle nous attendons le nez en l'air, et par miracle au moment de la rencontre, les nuages s'éclipsèrent et tendrement la lune se laissa prendre par le soleil… C'est beau l'Amour…

Après cet instant d'émotion passé, nous nous mîmes en quête de nous restaurer, ce qui ne fut pas très facile vu le monde qui commencer à s'agglutiner devant les restaurants. Finalement nous échouâmes dans un bar excentré du centre ville, où nous mangeâmes des sandwiches, et nous finîmes la journée chez la Bûcheronne avec des pâtisseries, où tout le monde commençait à s'endormir. Au bout d'un moment, je les remuais un peu, car j'avais envie d'aller voir la sorcière aux croustillons. Nous nous dirigeâmes donc vers la plage où nous retrouvâmes dans sa paillote notre vendeuse de croustillons que nous surnommions, notre sorcière bien-aimée. La pauvre allait fermer, mais nous voyant, ralluma aussitôt son chaudron, et nous nous régalâmes des ses croustillons, sortes de beignets, bien gras à souhait, assis sur les galets de la plage, regardant la mer en se disant que ça y est, cette éclipse dont on parle depuis plus d'un an, est passée, et le monde continue toujours à tourner…

Mais laissons Gwendo conclure, dans un mail qu'elle m'adressait le lendemain:

Hé bien non !

Vous n'aurez pas l'héritage d la Gwendo, bien vivante toujours aussi acide etc..
. Mir ne s'est pas cassée la gueule sur la capitale, et c'est bien fait pour la Paco rabajoie !!!! J'imagine ta déception Jacôte (tu n'auras pas mon Ken quéquette) et celle de Pépita (qui n'aura pas mon Jeff Stryker!) si tu espérais récupérer avec la Pépète toutes mes SICAV, mes actions France Télecom et mon CODEVI déjà bien mal en point! Que nénni je garde tout!

Bises a plus !

Et voilà, il ne reste plus que quelques photos de cet évenement....