Les Chroniques de Jacôte

Donc il ne faut pas désespérer, je suis à l'air libre, je ne suis plus étanche du tout, il me faut donc un couvercle, alors continuons. Mais voilà, je commence à en avoir un peu marre, car ça fait plus de l'abattage qu'autre chose. On répond à des petites annonces, on envoie, via Email son CV, éventuellement, si on est retenu, on a droit à un entretien téléphonique, et si tout va bien c'est l'entretien d'embauche ; parfois ça peut être même un entretien de débauche ; et on vous dit en général, on vous rappellera. Et bien sur, vous attendez toujours, donc allé, on recommence, l'Internet est rempli de PA, et ainsi de suite. Le coté positif de tout ça c'est que ça donne l'occasion de rencontrer des gens de milieu sociaux différents, et on se rassure souvent car malgré tout on ne me trouve pas si moche ou con que ça. Le coté négatif, c'est qu'on est seul, et qu'on le reste. Evidement on recherche tous le plus beau, le plus intelligent, et si on croit le trouver, on se dit, il doit y avoir encore mieux, et ainsi de suite. Je m'aperçois que je critique beaucoup, mais je fais un peu pareil, c'est une course effrénée, vers l'amour ou plutôt vers la connerie humaine.

Pour me remettre de mon mitho, j'ai donc continué. Cette fois-ci j'ai eu un contact très sympathique avec un gars de l'Essonne, là ce fut assez direct, nous décidions de nous voir pour l'apéritif chez lui. Tout ce passe bien, nous faisons connaissance, et ensuite nous allons au restau, et c'est lui qui paye l'addition. L'après-midi nous le passons ensemble, chez lui devant une vidéo. Il me dit qu'il avait des problèmes d'informatique, je décide donc de l'aider, mais voilà, après mes actions, son PC ne redémarrait plus, je n'étais pas dans la merde! Qu'est ce que vous voulez, là où la Jacôte passe le matériel trépasse. J'étais gêné, et je ne savais plus trop quoi faire. Mais bon, il ne semblait pas trop fâché, et il m'a gardé à dîner. Nous nous sommes quittés en nous embrassant, et il me dit qu'il tient à ma revoir et tout et tout. Mais voilà, je l'ai appelé plusieurs fois, et toujours rien… Il ne faut pas croire même quand ça semble ce passer bien, et bien ça se passe mal.

De retour devant mon PC, alors je clique, et je re-clique, pour avoir cette fois un contact avec deux mecs, et après l'entretien téléphonique de rigueur, nous décidions de nous voir un soir, pour l'un, et un second soir pour l'autre. Mais voilà je jour où je devais en voir un, j'apprends, par un message laissé sur mon répondeur qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre et que ça ne serait pas honnête de se voir. Soit, OK, prend ça dans la gueule Jacôte. Alors que faire? Et bien j'appelle l'autre lui disant que je pourrais être libre ce soir et qu'on pourrait donc se rencontrer. Jusque là vous arrivez à me suivre, quand j'ai tout raconté à la Sergio, elle avait un peu de mal à comprendre. Faut dire aussi qu'en ce moment je fais un peu fort, je ne me suis plus moi même. Qu'est ce que vous voulez la Jacôte quand elle s'y met, elle s'y met à fond à fond. Elle n'est pas Bélier pour rien. Donc je rencontre ce jeune homme dans un bar à saint Germain, ça change du Marais. Je voyais bien que ce n'était pas tout à fait ça, et nous nous quittâmes, en nous souhaitant bonne chance mutuellement.
Le lendemain soir, oh! surprise, un coup de fil du gars qui venait de rencontrer quelqu'un, il me dit qu'il était embêté et qu'il ne savait pas trop comment faire. Je le mets à l'aise tout de suite, en lui disant que j'apprécie sa sincérité et sa gentillesse, et on décide malgré tout de rester en contact. Il y a quand même des gens honnêtes et sérieux sur la toile

Dans tout ça la Jacôte se retrouve toujours toute seule, à quoi ça sert d'avoir milité pour le PACS et de ne pas pouvoir en profiter. Enfin il y a de l'espoir, le quinquennat arrive, j'étais presque à un septennat de célibat forcé. Bien sur, entre temps j'ai eu des aventures mais la plus longue a du durer deux mois au maximum. Bon j'espère en reprendre pour cinq ans renouvelable. Je vais profiter de quelques jours de vacances pour me changer les idées, puisque je vais chez mes parents à défaut d'aller ailleurs. Vais-je en profiter pour faire mon coming out.
Je vous direz tout ça à mon retour…

Mais avant de partir, je vais quand même vous donner des nouvelles de mes sœurs, car la Sergio se plaignait à la Pépète, qu'elles n'intervenaient plus dans ces chroniques. Qu'est ce que vous voulez en ce moment je rame tout seul je ne vais pas les entraîner avec moi ! Elles m'en voudraient à mort. J'ai vu la Pépète hier soir, j'étais avec la Bûcheronne et son mari, nous sortions d'un restau du Marais, et malgré la tranche de pain moisi, on ne s'en est pas trop mal sorti. J'ai bien quelques boutons sur la gueule mais ils y étaient avant. Le nom de ce restaurant et bien je ne vous le dirai pas, mais ce n'est pas très grand, et ce n'est pas un magasin de surgelés. Comprenne qui pourra....
Donc la Pépète nous a offert une tisane et oui à nos âges le café le soir ça nous excite trop, on n'arrive plus à dormir. Et ensuite nous sommes rentrés. La Pépète ayant décidé, avant d'aller au lit de faire deux doigts de Minitel. Je ne sais pas du tout ce que ça a donné, car je n'ai pas eu de ces nouvelles, j'en espérais car j'aurais bien été avec elle danser la gigue au GTD du Dépôt.

Et notre Gwendo, et bien figurez-vous qu'elle est en Allemagne pour un mariage gay, là bas ils n'ont pas encore le PACS. Je ne vous en dirai pas plus, car je ne sais pas qui épouse qui, il y avait un américain qui devait venir et qui n'est pas venu, donc ça ne devait pas être le marié. Bref notre Gwendo est très internationale, j'attends son retour pour avoir plus d'explications, et vous en dire plus.

Notre Sergio égale à lui-même,, avec la Pépète ils ont une occupation commune, c'est de faire l'argenterie. J'ai eu un peu du mal à comprendre mais en bonne ménagère qu'elles sont, astiquer l'argenterie, c'est tout simplement s'astiquer. Suivant le moment elles utilisent des produits décapants ou non, pour bien faire briller l'ustensile. Elles sont innovantes, et ce n'est rien de le dire. Ce que je vais vous dire, et que ça reste entre nous, ça doit briller ça vous pouvez y aller. Et un jour, si dans un back-room vous voyez quelque chose qui brille, et bien ne vous étonnez pas, la Pépète est dans les parages…

Il doit y avoir un ange gardien qui veille sur la Jacôte, ou alors c'est l'année du jubilé qui veut ça, car aujourd'hui en ce lundi de Pentecôte, j'ai échappé par deux fois à la mort. La journée commençait mal, mais me direz vous, moi qui recherche un couvercle, là c'est sur j'aurais pu avoir la boite et le couvercle pour le même prix.
J'étais donc ce matin dans ma salle de bain, et voilà que je constatais qu'il y avait beaucoup de poussière sur le bloc d'alimentation de mon laserocassettoradiophone, et avec une éponge humide je décidais donc de l'enlever, et bien mes enfants, vous auriez vu la Jacôte, elle s'ait pris une châtaigne, et elle a fini dans la baignoire, le rideau de douche et l'étendage sur la gueule dans le noir, puisque le différentiel avait sauté, magnifique encore un peu je finissais comme Claude François, la gloire en moins.

Bon mais ce n'est pas fini, comme il faisait beau, j'avais envie d'aller prendre l'air au bois de Verrières, plutôt que de rester chez moi derrière mon PC. Ah ce pauvre bois dans quel état il est. C'est une forêt vierge avec des marécages, et des moustiques, ça je peux vous le dire car mes fesses, il n'y a pas que les hommes qui les apprécient. Pour aller dans les bois maintenant je me demande s'il ne va pas falloir prendre un traitement contre le paludisme. Donc je me baladais dans ce bois et je me suis retrouvé au fort. Pas grand monde à part quelques familles promenant leurs enfants, véridique, elles s'étaient dans doute perdues… Donc je voulais voir d'en haut ce qui se passait, et me voilà grimpant au-dessus, et bien les filles je ne sais pas où j'ai mis les pieds, mais ça c'est sur je peux vous dire les Nike ça n'accroche pas du tout, remarque des Airmax c'est sans doute pour être dans les airs. Je me suis donc retrouvé par terre commençant à rouler boulet vers la fosse, j'avais beau m'agripper tout restait dans mes mains, finalement, par je ne sais quel miracle je me suis arrêté les deux pieds dans le vide. Plus bas il y avait bien un mec, mais il s'est vite enlevé ne voulant sans doute pas se prendre une Jacôte sur la gueule. Il était bien gras, il m'aurait amorti dans le pire des cas.

L'émotion passée je continuais mon tour regagnant la sortie du bois en faisant une petite halte pour me reposer et regarder le manège des uns et des autres. Qu'elles soient dans le Marais où dans les bois c'est toujours des parisiennes ! Heureusement j'ai pu discuter avec un joli kiki, j'aurais bien prolongé la discussion plus longtemps, mais il ne recherchait que du sexe, rien que du sexe, moi, j'avais envie d'autre chose...