Les Chroniques de Jacôte,Me voici de retour de chez mes parents, non rien de spécial à signaler, si ce n'est que je ne comprends à rien aux soirées hétéro. J'avais été invité au cinquante ans de mon cousin, qui avait sorti le grand jeu, mais je m'y suis emmerdé, et ce n'est rien de le dire. Ah! ce n'est pas le Gay Tea Dance, ni le Queen. Il y avait longtemps que je n'avais pas fait de slow avec une fille, je ne savais pas trop de quel côté l'attraper, mais bon je m'en suis pas si mal tiré que ça, et j'ai pu rentrer chez moi encore vierge, l'honneur est sauf. L'essentiel est que cela m'a fait plaisir de voir ma toute ma famille, mais il ne faut pas en abuser. La famille, c'est un peu comme l'alcool, au bout d'un moment ça saoule, et c'est à consommer avec modération. Mais je suis content de les voir de temps en temps. Malheureusement, la prochaine fois lorsque je redescendrais, je ne verrais plus Diane, la chienne de mes parents. En effet lorsque je suis parti, elle était plus que très mal en point, et il a fallu abréger ses souffrances. Pourtant à mon arrivée, elle était pétillante de vie, et nous avons été au "cul" ensemble. En effet lorsque je suis là-bas, j'aime aller la promener, ça me permet d'échapper un petit peu à l'emprise familiale, et découvrir par le fruit du hasard les endroits de drague de province, et de faire des rencontres beaucoup plus conviviales qu'en région parisienne. Maintenant je me vois mal prendre mon père ou ma mère et leur dire qu'on va se promener.
Ne vous avais-je pas dit que là où la Jacôte passe, il se passe toujours quelque chose. Je vous rassure quand même pour Diane je n'y suis pour rien, tout à commencer à notre retour de la fiesta des 50 ans, on s'est aperçu qu'elle n'allait pas bien, et le vétérinaire a diagnostiqué un cancer .Bon revenons à des choses un peu plus gaies, puisque ça-y-est, je suis remonté pour la Lesbian and Gay Pride ©. Chaque année notre Pépète la prépare, des jours et des jours avant, elle nous bassine pour savoir quoi mettre, en vêtements je précise, car ailleurs elle n'a pas besoin de conseils. Je retrouvais donc à Montparnasse la grande Lulu, et nous allâmes ensemble à Denfer Rochereau le point de départ du défilé, tant attendu par des milliers de gays et de lesbiennes, qui dès le lendemain, oublieront, rentreront dans leur placard et reprendront la vie comme si de rien n'était.
Déjà nos poches sont remplies de flyers divers et nous déambulons. Comme d'habitude la Lulu peste, parce qu'on lui marche sur ces chaussures neuves. Mais ça c'est Lulu, on ne la changera pas. Moi voulant tout voir, je l'entraîne et nous remontons jusqu'au début du défilé, et ensuite nous redescendons jusqu'à la fin. Ce qui veut dire que nous faisons pratiquement l'équivalent de deux fois le trajet. Mais moi je suis comme ça je veux tout voir, donc en avant. Pour se protéger d'une averse nous nous réfugions dans un Quick, et attendons avant de repartir. Nous nous battons devant certains char pour avoir des sacs remplis de je ne sais quoi, mais bon ça frise l'émeute, et Lulu bien plus dégourdie que moi récupère un tee-shirt entre autre. On rencontre la Bûcheronne et son mari avec la Sergio et Banbino sur le parcours, ainsi que des connaissances de certaines associations que j'ai fréquentées. Beaucoup de monde sur le bas coté, pas mal d'hétéros, j'ai un peu peur qu'on nous distribue des cacahouètes. Faut le reconnaître, une Gay Pride c'est plus amusant à regarder qu'un défilé de la CGT. On retrouve aussi les carrioles des vendeurs de merguez, de boissons diverses, qui nous courent après. Business is business et sitôt de retour chez eux, je suis sur que certains casseraient du pédé. Il faut vraiment avoir faim pour manger des sandwiches, car question hygiène ce n'est pas du tout ça. Nous approchons de Bastille, nous retrouvons la Bûcheronne, son mari et Banbino, et nous attendons pour retrouver la Pépète avec Gwendo. Entre temps Lulu nous quitte, elle avait un dîner avec une amie (ex-collègue de travail). Finalement nous nous retrouvons tous et avec les amis d'amis nous voilà une bonne dizaine, à nous demander où aller manger. Je ne sais pas qui a eu cette idée folle, mais une a sorti qu'en allant manger grec à Saint-Michel il y aurait moins de monde que dans le Marais.
Nous voilà donc parti direction du quartier latin. On se dégote un restaurant grec le Byblos, que je déconseille bien sûr. Heureusement que nous nous sommes bien amusés car côté bouffe ce n'était pas top. Bien sûr je me suis foutu parterre entraînant avec moi la nappe et du coup renversant des verres, bref un petit carnage, et le mari de la Bûcheronne était trempé, moi j'avais réussi à m'épargner. Qu'est ce que vous voulez, il fallait bien que je me fasse un peu remarquer !
Et voilà, un Gay Pride de plus, qu'est ce qui va en rester on se le demande, les médias vont meubler leurs journaux du week end, et ensuite plus rien, jusqu'à l'année prochaine. On nous fait plaisir, on est à la une une fois par an, ça ne dérange pas trop. De toutes façons qu'est ce qu'on va retenir, l'homophobie, qui était le thème de cette année, ben non, on va retenir les gogos dancers, les drag-queen, tel char qui faisait plus de bruit que l'autre... La plupart d'entre nous souriant ce jour là, feront la gueule dans le Marais les autres jours
Le week-end du 14 juillet arrive, on va avoir trois jours de repos. Je parle bien sûr pour moi car Gwendo travaille, et oui n'étant pas invitée à la garden party de l'Elysée, elle a préféré aller à l'usine, histoire de savoir s'il n'y aurait pas un crash boursier, et d'essayer de sauver ses actions.
Donc ça y est me voilà quittant l'usine me demandant comme toujours ce que j'allais faire, car le temps n'était pas du tout au beau fixe. Le soir j'appelle sur Pépète, histoire d'avoir de ses nouvelles et de voir ce qu'on pourrait faire ce week end, mais ce qu'il y a avec la Pépète, vous l'appelez, et elle vous parle de tout et de n'importe quoi bref, vous ne savez plus pourquoi vous l'avez appelé. Comme d'hab. on parle, on se plaint, on critique, on attend la mort, on attend l'homme, on attend le soleil, bref on ne sait plus ce qu'on attend, ça viendra quoi ? On verra bien. Enfin vu le temps on en déduit que ce n'est pas la peine d'aller au bal gay quai de la Tournelle, pourtant j'avais la jambe en alerte et j'avais bien envie de la remuer. Que faire ma pauvre Jacôte, bien sûr, je ne suis pas loin de la caserne de pompier, et depuis le temps que je reluque à l'intérieur en y passant devant, je me décidais à aller faire un tour. Oh la ! Quelle idée je n'avais pas eu là, mon Dieu, finalement je suis bien comme je suis, heureusement que je ne suis pas hétéro, de toutes façons je n'ai pas le choix vous allez me dire. En regardant autour de moi j'ai paniqué, ça je ne craignais pas de niquer, mais alors, je me suis senti seule, comme une pauvresse, qu'est ce que je foutais là. Bien sûr, il y avait des mecs bien zonards, bien excitant, mais valait mieux éviter, si je n'avais pas envie de finir la chatte en lambeaux. Donc j'y suis resté 5 minutes, le temps que je me rende compte que je n'avais rien à foutre là, que je me retrouvais soudain sur une autre planète.
Le lendemain, pour me changer les idées, tu parles, par moment je les accumule, j'ai été faire un tour à Usine Center ou plutôt, "Beaufland". Bon je ne vous fais pas un dessin, non la Jacôte ne se voit vraiment pas en jogg pousser une poussette avec la grosse en collant moulant enceinte jusqu'au coup derrière. J'ai quand même fait des achats, c'est un miracle diraient toutes mes surs en cur, car d'habitude, j'hésite, je demande l'avis à tout le monde, je veux voir autre chose, et quand je me décide c'est toujours trop tard. Et ensuite je le regrette. Remarque, je vous dirais en confidence que sitôt chez moi je regrettai
Et le soir pour rompre la monotonie, j'ai été en boite. J'avais besoin de me dégourdir les jambes, depuis le temps, et je ne me voyais pas passer la nuit chez moi, j'en avais marre et au moins loin de chez moi, de ce satané PC, je laisse les plans galères pour les autres. Il n'y a pas de raison ! J'ai donc été au Scorp, il y avait un moment que je n'y avais pas foutu les pieds. Quelle déception! Non pas la musique, là ça pouvait aller, mais la faune là dedans. On se serait cru dans une boite hétéro, pleins de greluches (pardon Lulu, et pardon aux lectrices), des grosses toutes frisées à gros seins, gros cul, grosses lunettes rondes. C'est sûr pas besoin de te retourner lorsque tu touches une chose flasque et froide, c'est une femme ! (Encore pardon ) Non je ne suis pas misogyne, mais j'avoue que je trouvais hier soir qu'il y en avait un peu trop, et certaines n'étaient pas nos amis les Lesbiennes. Va toi essayer de rentrer dans une boite de filles... En plus certains mecs, étaient plus là pour draguer ces grosses que les mecs, et bien sûr ces messieurs se croyaient tout permis, et te bousculaient sans un sourire, ou un pardon. azzzUn mec mignon me disait que je ne souriais pas, j'avais l'air triste. Ca se remarque tant que ça ? J'ai vraiment l'air triste ? Snif !Racontant tout ça le lendemain à la Pépète elle m'a dit que je devenais vieille, rance, acariâtre, et que si ça continuait, je deviendrais une vieille gaulliste.
Bon me voilà prévenu, attention Jacôte, tu tournes mal ! Bien sûr, j'essaye de me contrôler et encore je ne vous dis pas tout dans ces Chroniques, car sinon je serais sans doute victime de hacker, et toutes les foudres de la terre me tomberaient dessus. Je m'autocensure donc.J'ai su après coup que notre sur Sergio a fait avec un de ses ex, une escapade à Rome pour la Mondio-Pride. Je n'y comprenais rien, au téléphone elle me disait qu'elle était déçue de ne pas avoir vu Jean-Paul, je me demandais ce qu'il lui arrivait, je l'imaginais demandant audience au Saint-Père, pour obtenir l'absolution de tous nos péchés. Heureusement qu'elle ne l'a pas fait, car je crois que le pauvre homme, vu son état n'aurait pas résisté, surtout pour le cas Pépète... Donc Sergio était parti en catimini Je l'ai un peu maudit car si j'avais su j'aurais été avec eux. Mais il m'a dit que je n'avais pas à le regretter, car ce n'était pas si bien que ça.
Où j'en suis dans mes recherches d'amoureux, je n'ose vous le dire au risque de me répéter. Bien sûr, je fais des rencontres toujours le même cirque, on se rappelle, on se fait une bouffe, etc Tiens encore samedi dernier j'ai rencontré un jeune homme pris parmi les PA du magasine Em@le. Nous nous sommes donc vus pour prendre un verre dans le Marais, ensuite nous nous sommes baladés, et subitement, il m'a plaqué là sans explication au milieu d'un carrefour, en me disant qu'il rentrait et qu'il y avait qu'à se téléphoner, si on voulait se revoir. Voilà donc la Jacôte abandonnée dans le Marais ne sachant que faire si ce n'est rentrer à la maison. En arrivant, je soulevais ce douloureux problème, que vais-je faire ce soir. Ca se présentait mal et j'avais envie de sortir, mais pas dans un bordel du Marais, plutôt en boite. Je me décidais donc d'aller au Follivores pour la dernière de la saison. Je pense que pour moi, ce sera la dernière tout court ! Car faut pas déconner, c'est aussi cher qu'en boite, la sono est épouvantable, l'équipement technique de la salle est nul, et il y a beaucoup trop de monde, il y fait trop chaud, quant à la clientèle, voir plus haut, bien que ça soit moins zone. Donc si quelqu'un connaît une boite gay, qui ne soit pas un bordel, où il y a en majorité des garçons, qu'il me fasse signe. Au bout d'un moment en ayant marre de tout ce cirque je pris la décision de rentrer, et d'aller me coucher. De toutes façons, il n'y avait que çà à faire.
Après déjeuner, le dimanche, la Pépète me téléphone et me propose d'aller au Gay Tea Dance. Pas trop motivé, fatigué et déçu de ma soirée de la veille, je n'avais pas trop envie de retourner entendre les mêmes ritournelles au GTD du Dépôt. Je lui proposai bien sûr d'y aller, et de me faire signe si des fois, le DJ habituel ne serait pas parti en vacances, et dans ce cas là seulement je la rejoindrais. D'autre part, je n'avais pas trop envie d'aller sur Paris, criser en voiture en raison de l'arrivée du Tour de France. Comme d'habitude, nous nous racontons nos histoires de pauvres filles, et soudain voilà pas que Gwendoline se rapplique avec un paquet qui intriguait Pépète. Gwendo, toute émerveillée de montrer à sa sur, le nouveau fer à repasser qu'elle venait d'acheter dans une farfouille. Si vous les aviez entendues toutes les deux glousser en déballant le fer ! Non mais je rêve, un simple fer, qu'est ce qu'on peut en dire, mais avec elles ça tient tout l'après midi. Je décidais donc de les abandonner avec leur nouveau jouet en espérant qu'elles ne fassent pas sauter tout le quartier, en essayant de le brancher
Je passais mon après midi, derrière mon PC en surfant sur le web, consultant les PA me baladant sur des chats, scotché à l'écran, mes doigts s'excitant sur le clavier, malmènant la souris pour ; rien. Je surfe sur un océan essayant désespérément de m'agripper à un bateau, qui en fin de compte se trouve être une galère. J'ai beau me dire et savoir, que je gaspille mon temps, mon argent mon énergie, rien n'y fait. Enfin je passais donc ma journée, et lorsque vint le soir, j'étais complètement naze, les yeux fatigués, et je me décidais donc, histoire de sortir d'aller faire du "live" au bois de Verrières, au moins c'est plus direct, et même si je ne fais rien je suis content de prendre l'air. Donc après avoir dîné, je sautais dans la jacôtemobile direction le bois. J'aime bien m'y balader à la nuit tombante, sentir les odeurs de la nature, ça délasse. Il y avait un moment que je n'y avais pas mis les pieds, faut dire qu'avec le temps qu'on avait jusqu'à présent ce n'était pas l'idéal, si ce n'est pour se faire des plans chantier, boue, ect Je fus surpris par le monde qu'il y avait, et comme d'hab., ça tournait beaucoup. Je regardais le manège, je repérais, et je passais à l'attaque. Le temps était en train de virer à l'orage, déjà on voyait des éclairs et on entendait le tonnerre au loin. Finalement un mec fini par m'accepter. Et oui j'arrive à un âge maintenant où il faut se faire accepter et non pas le contraire. C'est d'ailleurs pour cela que je pars en chasse le soir, et avec la Pépète, on se disait que nous maintenant, il ne nous restait plus que les back-room ou les lieux de drague sombres pour avoir une chance d'assouvir nos fantasmes. Donc je m'activais avec ce garçon malgré l'orage qui arrivait à grand pas. Nous étions bien avancés quand la pluie tomba de plus en plus drue, mais tout excité qu'on n'était, cela ne nous empêchait pas de continuer bien au contraire, je trouvais ça encore plus enivrant. A un moment je me suis pris pour John Wayne - le cow-boy - dans la chevauchée fantastique, dans ce bois, sous un ciel illuminé par les éclairs avec une pluie battante et des coups de tonnerre assourdissant. Si vous aviez vu les mecs décamper, c'était amusant, il en sortait de partout. Après m'être bien épuisé à la tache, je regagnais en courant ma voiture, et j'arrivais chez moi, les couilles vides, certes, mais complètement trempé, et frustré d'un week end que j'avais une fois de plus gâché à faire n'importe quoi, et tout cela dans ma quête vers un amour qui se trouve être de plus en plus impossible à obtenir. Bien sur, comme me disait par mail Mamie, le mari de la Bûcheronne, est-ce que je cherche vraiment quelqu'un ? Moi je dirais que je n'en sais plus rien, et en regardant autour de moi mes surs, Sergio, Gwendo, Pépète, qui sont également seules depuis un bout de temps; à mon avis, on ne doit pas être des cas uniques; je me pose pas mal des questions, et je me demande si on ne se complaît pas dans ce genre de situation, et qu'après un long célibat forcé, on pourrait supporter d'avoir un homme, et de lui rester fidèle. Moi je sais ce que je recherche avant tout, c'est tout simplement d'avoir des projets à longs termes, comme j'en ai connu lorsque j'étais "marié", et non pas de vivre au jour le jour, attendant les week end, et une fois arrivé, angoissant de la façon dont j'allais les occuper.
Je vais bientôt être en vacances, et là ça va être une autre histoire de les occuper...
(a suivre...)
Têtu comme l'est la Jacôte dans sa recherche de l'Amour...
Et sans amour, on la retrouve en cochone hanter les back-room...